L'accord doit encore être ratifié par le Parlement italien. Il pose les bases juridiques du transfert de l'EFSA de Bruxelles à Parme, son siège définitif en vertu d'une décision du sommet européen de décembre 2003, a indiqué un communiqué de la présidence du Conseil italien. Il garantit les conditions matérielles d'installation de l'autorité à Parme, notamment ses structures, ses futurs locaux et l'immunité accordée à ses fonctionnaires.
Rome a provisionné 350 millions d'euros pour ce transfert. Selon le communiqué, cette somme financera des travaux à l'aéroport et à la gare pour le transport des fonctionnaires européens, ainsi que des travaux d'urbanisme. L'autorité emploiera environ 290 personnes qui consacreront leurs travaux essentiellement à des problèmes de sécurité alimentaire.
Le directeur général de l'EFSA, M. Geoffrey Podger, a déclaré que le déménagement de l'Autorité serait mené à bien "au plus tard avant la fin de l'année". Parme, soucieuse de favoriser sa candidature à l'accueil de cette agence, a mis à disposition des bureaux dans le Palais ducal de la cité.
Jusqu'à présent, l'EFSA siégeait à Bruxelles où elle avait commencé son travail en juillet 2002. L'Italie et en particulier le chef du gouvernement Silvio Berlusconi ont bataillé dur pour obtenir le siège de cette agence qu'il disputait notamment à Helsinki.
Le professeur Giorgio Calabrese, nutritionniste italien de renom, membre du conseil d'administration de l'EFSA, a déclaré avoir proposé mardi que l'organisme "approfondisse l'évaluation scientifique du risque OGM pour les hommes, les animaux et l'environnement". Pour le moment, "l'EFSA a donné son aval à des évaluations scientifiques élaborées par d'autres mais à brève échéance, elle devrait fournir sa propre évaluation du risque", a-t-il ajouté.
Selon lui, l'agence devra "trouver une position tenant compte des opinions des écologistes et des industriels, très éloignées, tout en préservant son indépendance". Les normes pour la sécurité alimentaire sont encore très différentes au sein de l'Europe élargie. Près de 8% des entreprises des dix nouveaux membres devront ainsi patienter de trois mois à un an après l'élargissement du 1er mai pour écouler leurs produits dans l'Union, le temps de se mettre en règles avec les normes sanitaires communes.
Selon Bruxelles, l'ensemble des entreprises visées (transformation alimentaire, laiteries, abattoirs) "respectent les règles de l'Union en matière d'hygiène", mais ont besoin de plus de temps pour se conformer à "d'autres exigences européennes", notamment concernant leurs locaux et installations. |